Interview de Rachid Djaïdani dans Marianne
Extrait de l'entretien que Rachid Djaïdani a accordé le mois dernier à Anna Topaloff à l'occasion de la parution de son 3e roman :Viscéral (éditions du Seuil) :
"Marianne : Comment a réagit votre maison d’édition en recevant votre manuscrit ?
Rachid Djaïdani : Au début, ils ne croyaient pas que je l’avais écris moi-même ! Une racaille qui ne connait pas que le verlan, forcément, ça surprend ! Lors de mon premier entretien avec le Seuil, il a fallu que je définisse certains mots de vocabulaire pour prouver que c’était bien moi, l’écrivain. Sur le coup, ça m’a vraiment blessé mais maintenant, je préfère en rigoler. C’est marrant comme histoire, non ?
Marianne : Vous vous définissez comme un auteur « urbain », mais pourriez-vous écrire sur un autre sujet que la vie dans les cités ?
Rachid Djaïdani : Bien sur ! Je suis d’ailleurs en train d’écrire un roman sur New York ! Vous savez, je dissèque l’âme humaine dans ce qu’elle a d’universel, donc, peu importe le décor. Attention, je n’ai pas honte d’être étiqueté « écrivain de banlieue » : je m’en fous, c’est différent. Dans « écrivain de banlieue », il y a « écrivain », c’est toujours ça de pris ! C’est un surnom de journaliste et moi, je n’écris pas pour les journalistes, mais pour le public."