DSK hier : le PS doit tout remettre à plat

C’est dans un restaurant chinois de la rue de Belleville que Dominique Strauss Kahn a évoqué l’avenir jeudi soir. Il l’a fait lors d’un dîner de soutien à son bras droit Jean-Christophe Cambadélis, qui lançait sa  campagne pour les législatives dans le 19^e arrondissement.

Dominique Strauss Kahn a donné sa recette pour renouer avec la victoire : le Parti socialiste doit "tout remettre à plat" et retrouver le lien "qu'il n'aurait jamais dû perdre" avec la réalité économique et sociale du pays. 

En ce jour anniversaire de l’arrivée au pouvoir de la gauche le 10 mai 81, DSK a fait un parallèle avec l’élimination de François Mitterrand en 1965. Un échec qui avait permis au Ps de se transformer avec le Congrès d’Epinay en 1971.

Sans accuser directement Ségolène Royal d’être responsable de la défaite de dimanche soir, Dominique Strauss Kahn a donné quelques exemples des erreurs de la campagne socialiste. Le PS aurait dû être plus clair sur les retraites, sur le vieillissement, et sur le nucléaire. Selon lui, les Français veulent une gauche du réel, et efficace, pas une gauche d’idéologie qui ressasse les solutions d’hier. Un droit d’inventaire qui intervient à la veille du Conseil National du Parti Socialiste.

Reconnaissant que les législatives sont loin d’être gagnées par le PS après l’élection du Pdt Sarkozy, le député du Val d’Oise souhaite qu’il y ait un maximum de socialistes à l’Assemblée, pour former une opposition plus forte. Une opposition dont Dominique Strauss Kahn n’a pas dit s’il essaierait d’en être le chef. Ce 10 mai 2007, l’ancien rival de Ségolène Royal à l’investiture socialiste s’est en tous cas clairement positionné pour 2012.